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Le meilleur job du monde : manager !

Le meilleur job du monde : manager !
Le meilleur job du monde : manager !

/Interroger sa posture managériale

On tourne autour du pot depuis plus de 3 ans que nous écrivons des articles, et il faut bien que nous vous disions les choses très directement, nous adorons le management et nous adorons les managers. Bref pour nous, le meilleur job du monde n’est pas sur une île déserte en Australie, c’est le management.

Alors, en cette période de fête, nous avons eu envie de partager avec vous pourquoi nous aimons tant ce métier, et comment, quand on l’exerce, y prendre tout le plaisir qu’il peut apporter.


C’est vrai qu’il se cache bien

Notre titre pourrait passer pour de l’ironie tant la fonction de management est malmenée dans les entreprises, et dans la société en général. Cible pour les partenaires sociaux, vecteur de censure et d’oppression pour ceux qui la craignent, éreintante, infiniment ingrate et extrêmement difficile pour ceux qui l’exercent.

Dans l’imaginaire de ceux qui craignent le management, il y aura toujours la suspicion du petit chef, ou du planqué loin du terrain, qui travaille beaucoup peut être, mais principalement pour brasser du vent.

Le job de manager est une cible idéale parce qu’il est entre le marteau et l’enclume. Ce n’est pas le grand décideur (qui n’existe pas vraiment, ou en tout cas n’est pas unique), mais c’est lui qui fait exécuter les décisions. Il est donc considéré comme responsable puisqu’il porte les décisions, sans avoir l’aura de visionnaire ou au moins la force de celui qui les a prises.

C’est aussi une cible facile parce qu’en apparence, il est improductif : c’est vrai d’ailleurs que dans une usine, si le manager quitte son poste, la production ne s’arrête pas immédiatement ; si c’est l’opérateur, oui. Dans l’imaginaire de ceux qui craignent le management, il y aura toujours la suspicion du petit chef, ou du planqué loin du terrain, qui travaille beaucoup peut être, mais principalement pour brasser du vent.

C’est enfin une cible parce que le manager est une espèce en constante évolution, mais qui est l’héritier de la tradition autoritaire de l’encadrement militaire, respecté pour sa force au mieux, mais toujours supérieur, et donc nécessitant un minimum de critique pour vivre avec lui.


Et puis, il peut être très mal exercé

Au-delà de ces grandes raisons macro, il faut aussi reconnaître que tout le monde ne fait pas le meilleur usage du pouvoir.

Il y en a quelques-uns, peu heureusement, qui font de leur position une véritable arme de domination. Harcèlement, chantage, pressions. Ils sont peu nombreux mais font du mal à toute la communauté.

Il y a en plus qui se sentent acculés dans la fonction. Parce qu’ils n’ont pas les moyens, parce qu’ils ont été promus pour de mauvaises raisons, parce qu’ils sont eux même mal managés. La responsabilité des autres peut alors devenir un poids très lourd, qui se répercute sur les autres, en dessous, à côté et au-dessus.

Et puis, nous faisons tous des erreurs qui peuvent ternir notre image et dégrader le prestige de la fonction. 

Mais toutes ces raisons de ne pas prendre de plaisir, voire de faire souffrir à travers le management, ne sont pas le fait de la fonction elle-même mais la conséquence d’un monde qui change très vite, où l’autorité classique ne passe plus, et que l’on a pas encore trouvé les solutions, ni adapté suffisamment les organisations à la beauté de la tâche qui consiste à faire réussir les autres.


Manager, c’est le plus grand levier de progrès humain 

Parce qu’évidemment, en regardant ce qui ne va pas, les défauts, on ne peut que tirer des conclusions hâtives.

Le management, avant d’être difficile, est profondément noble.

C’est l’art de rendre les autres performants. C’est le métier dans lequel on ne se juge pas à travers ses réalisations mais à travers celle des autres. Que l’on soit coach sportif, responsable du service comptabilité, patron d’unité de production, chef d’une équipe commerciale, PDG d'une multinationale, manager c’est faire réussir les autres. 

C’est une erreur commune de penser qu’un manager sert à encadrer, contrôler, faire respecter un processus. C’est une erreur de penser que la qualité d’un manager se mesure à son leadership, ou à son écoute. Tout ceci ne sont que des moyens. Des moyens pour faire réussir les autres, pour qu’une équipe se surpasse et déjoue les pronostics.

C’est pour ça que le manager idéal n’existe pas. Il ne s’évalue pas en lui-même mais à travers ceux qui l’entourent. Du coup, à chacun son style et ses qualités. Le secret est de vouloir, plus que tout, faire réussir les autres. Cherchez à le faire avec charisme ou non, pédagogue ou pas, en énergie ou avec patience, mais cherchez-le. Jérome Tougne, psychologue du travail le dit : « je ne sais pas définir un bon manager ; je sais juste qu’il aime ça. »

Aussi, le manager a la charge du progrès humain, à son échelle. Il a la charge de développer une activité meilleure, plus rentable, plus efficace, plus belle, en s’appuyant sur les ressources qu’il a. Et comme les machines ont un rendement nominal et que les processus ne sont qu’un schéma, le levier véritable c’est l’Homme. Et pour actionner les autres, les ordres peuvent marcher un temps, mais ils génèrent au mieux du respect, mais souvent peu d’autonomie. Pour développer les gens, le mieux est de développer un climat de confiance, une passion pour ce qu’ils font, pour leurs qualités. Pour engager les gens, il faut leur donner l’occasion de faire des choses dont ils seront fiers. 


Comment retrouver la flamme si vous l’avez perdue

Bon, une fois qu’on a dit tout ça, comment passer du stress au bonheur, sans attendre que les entreprises du monde entier aient fait leur mutation ? Et même sans attendre que vos chefs ne vous permettent de changer tout ça vite ? Bref, comment m’épanouir dans mon rôle de manager, en agissant à mon niveau ?


1. Soyez modestes

Si le manager peut changer la vie des gens, il ne le fera pas à tous les coups. Le but est de créer les conditions pour que les gens changent et ensuite trouver son bonheur dans les progrès même si le chemin est encore long. 

 

2. Ne soyez pas Parents

Si vous avez la responsabilité de votre équipe, vous n’êtes pas pour autant maître des décisions des autres. Créer les conditions de l’engagement, essayez de traiter les cas individuels, mais ne perdez pas de vue que nous manageons des adultes, et qu’ils ont le droit de vous suivre ou pas. Bref, ne vous sentez pas responsables de ce que les gens font mais de la place que vous leur donnez. Ensuite, c’est leur choix.


3. Sachez profiter des avancées

N’attendez pas les retours dithyrambiques de votre équipe ou de vos supérieurs. Apprenez à observer votre équipe et à constater leurs progrès. S’ils sont fiers d’eux, ils oublieront peut être de vous remercier, mais votre but est atteint.


4. Fréquentez les optimistes

Enfin, dans un groupe humain, il y a toujours ceux qui pensent que tout va mal et ceux qui cherchent à positiver. Fréquentez les seconds dès que l’occasion se présente.

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