Qui dit soirées confinées, dit : Série Netflix !
J’ai attaqué Viking il y a quelques semaines. Viking c’est quand même 6 saisons de 20 épisodes chacune … C’est dire si on n’est pas confiné depuis trop longtemps !
Viking c’est l’histoire de Ragnar Lodbrok, un fermier viking devenu Roi du Danemark grâce à des raids réussis vers l’Ouest.
Bon, de premiers abords, les vikings et le management on se dit que c’est plutôt à l’opposé : décapitations, humiliations, trahisons, guerres sans relâche … c’est pas vraiment ce qu’on vit en entreprise.
Et pourtant, Ragnar nous donne une bonne leçon de management, à la viking.
Un chef qui se mouille
Cette série, Viking, n’échappe pas aux règles de bases des séries vikings : il y a de la castagne ! Sur le champ de bataille, les chefs de clans qui se disputent les terres sont de deux sortes : ceux qui regardent de loin leurs guerriers se faire défoncer par les Vikings... et Ragnar, qui part au front, toujours en première ligne, à pied, hache à la main.
Ragnar est un guerrier, il est courageux et dans les moments difficiles il s’implique autant que son peuple pour le rendre victorieux. Il met les mains dans le cambouis et ne laisse pas ses guerriers affronter les épreuves seuls.
Mais là où il est fort, c’est qu’il arrive à être à la fois sur le terrain et à prendre le recul nécessaire pendant la bataille pour adapter sa tactique d’attaque : donner d’autres ordres, repositionner des gars, attaquer par l’arrière …
Un chef à la fois proche, solidaire et égal de ses équipes, qui sait trouver les sujets sur lesquels on l’attend en tant que chef : la stratégie de guerre et la tactique de victoire.
Un manager terrain qui aide et s’implique dans les moments difficiles, sans distinction hiérarchique, mais qui arrive à les piloter et prendre de la hauteur quand c’est nécessaire, pour endosser dans son rôle de chef d’équipe.
Un chef qui laisse s’exprimer les singularités de ses sujets
Lors de son premier raid à l’Ouest, il fait la rencontre d’un prêtre qui le fascine : Atelstan. Il décide ne pas le tuer et de le ramener avec lui en Scandinavie.
Ragnar décide de le laisser vivre libre dans son royaume : libre de croire en son Dieu, de pratiquer sa religion chrétienne. Il ne cherche ni à le contrôler, ni à le convaincre, il intègre sa différence.
Déjà, c’est un beau crédit d’intention : Ragnar ne suppose pas qu’Atelstan aura un pouvoir de nuisance auprès des autres.
Et puis ça a plusieurs effets positifs sur son collectif :
- ça évite à Atelstan de pratiquer dans le secret, ce qui inhibe la volonté de révolte;
- ça amène de la richesse au groupe et ça nourrit la soif de connaissance de Ragnar, qui finit par apprendre quelques prières chrétiennes dans des temps compliqués;
- au final, Atelstan se sent tellement bien à Kategat, qu’il devient Viking, aussi impliqué qu’un viking de sang, dans la vie quotidienne et dans les combats d’expansion.
En entreprise, on sait que c’est difficile de laisser exprimer la singularité de son équipe. Souvent il vaut mieux que tout le monde rentre dans le moule, on se dit que ça évitera les complications.
Mais Ragnar nous montre que quand on laisse une grande liberté à quelqu’un de différent qui ne partage pas la même vision du monde que nous, c’est extrêmement riche pour le collectif.
Il est un chef courageux, ouvert sur le monde qui l’entoure et il donne la possibilité à chacun d’exprimer son libre arbitre …
Un viking moderne, un manager inspirant …