Catégorie : industrie

Créez des héros, pas des idoles

On a eu Steve Jobs, Richard Branson, Rockfeller il y a plus longtemps ou Elon Musk maintenant. Des David Beckham du business, toujours anglo-saxons (en France, on n’est pas très à l’aise avec la réussite des patrons), qui semblent être l’alpha et l’omega du management, en tous cas, si l’on en croit Linkedin, et dont chaque initiative semble devoir changer le monde.

Comme au temps de l’exode, il nous semble que nous devrions nous méfier de ces idoles.


Pas de problème avec les individus

Ne tombons pas dans le piège de la jalousie. Bien sûr, les Jobs, Branson et autres ont leur part d’ombre, comme Churchill ou Jean Moulin… Heureusement d’ailleurs. Ce n’est pas ce qui pose problème. Ces individus sont, à l’exception peut être de Musk mais nous y reviendrons, des grands pionniers, des leaders qui ont fait avancer leurs entreprises et ont parfois apporté des produits qui ont changé la vie de millions de personnes.

L’enjeu n’est pas ici de discuter de leurs mérites, mais de comprendre pourquoi on passe de la reconnaissance à l’adulation, du talent à la quasi-déification.


Mais une extinction de l’esprit critique du public

Le problème ne vient pas d’eux mais de l’adoration qu’ils suscitent. Dans les séminaires, citer Jobs, c’est apporter un argument définitif… Qui oserait se mesurer à cette réussite ? Même d’ailleurs quand la citation n’est pas à propos, on fait semblant de ne pas le voir et personne ne questionne le bien fondé du parallèle, ni même la véracité de l’enseignement.

Parce que du fait de leur grand succès et aussi (surtout ?) de leur charisme, on ne se pose plus vraiment de questions. Et on avale des argumentaires bancals parce qu’ils sont légitimés, sans leur accord, par ces figures iconiques.

L’idolâtrie de Musk et Tesla conduit à un contre sens quasi généralisé, et au marché absurde des supercars électriques qu’il faudra démanteler dans 10/15 ans !!

Le cas de Musk est frappant, notamment sur Tesla. On a fini par faire de ces voitures des modèles de transition énergétique réussie… Mais c’est absurde : si une Tesla S est une voiture écolo, pourquoi a-t-elle des performances de supercar ? A cause de ces performances, ses batteries sont inutilement grosses (puisqu’on ne peut rouler à 200 km/h nulle part). Or, une Porsche qui roule à 130 km/h consomme moins que quand elle roule à 250 km/h, une Tesla a toujours la même énorme batterie qu’il faudra recycler (comment ?)… Et puis, l’électricité ne doit-elle pas être produite ? L’idolâtrie de Musk et Tesla conduit à un contre sens quasi généralisé, et au marché absurde des supercars électriques qu’il faudra démanteler dans 10/15 ans !!

Au lieu de se fasciner pour Musk ou les autres, on devrait regarder leurs réalisations et leurs échecs et essayer de comprendre les belles intuitions et les erreurs… Plutôt que de gober tout, sans réflexion.


Pourquoi on aime ces idoles

Mais évidemment, ce regard critique sans être rabat-joie, demande un peu de temps, denrée rare.

Les idoles ont l’avantage de recueillir l’assentiment général sans grand risque. C’est d’ailleurs le cas dans d’autres domaines : peu importe que Johnny soit un rebelle de droite, sans cause, conservateur, et une imitation de rockeur américain, il ressemble à un rebelle tout en étant totalement consensuel. Peu importe que le rugby soit un sport aristocratique et bourgeois, s’en réclamer c’est immédiatement adopter des valeurs inattaquables d’esprit d’équipe et de sacrifice.

Je n’ai rien contre le rugby ou Johnny. Mais je trouve que leur popularité manque de discernement et brille tellement qu’on peine à voir les étoiles moins markétées, qui apportent peut-être autant d’enseignements, et en tout cas, donnent une vision plus large du problème considéré, moins simpliste. Par exemple, on critique le puissant football qui concentre les travers de l’argent roi et de la vulgarité. Sauf que le football est ouvert aux plus pauvres, au Brésil, au Sénégal comme en France. On est sûr qu’il n’y a aucun enseignement managérial à en tirer ?


Pourquoi on devrait leur préférer les héros

En fait, en management comme ailleurs, nous aurions intérêt à creuser, à être plus curieux, à ne pas laisser le matraquage nous empêcher de voir les détails, les pépites moins brillantes.

L’autre jour, m’inquiétant de l’implacable OPA menée par Disney sur le divertissement pour proposer une vision aseptisée de nos contes, de nos civilisations, on me demandait si, en fait, je n’avais pas un problème avec les dessins animés… Ben non, il y a, pour le moment, des tas d’autres productions de dessins animés, en France, au Japon, en Angleterre et aux Etats Unis, qui proposent de la diversité, de la subtilité… Mais Disney a déjà racheté Pixar et on consomme ses productions sans se poser la question de ce qu’elles inculquent à nos enfants au plus jeune âge… L’idolâtrie de Disney empêche de voir les marges.

En management, il ne faut pas céder à la facilité qui consiste à reprendre les mantras, les exemples usés jusqu’à la moelle. Prenez plutôt pour exemple les petites histoires du quotidien, celles qui déjouent les pronostics. Les victoires de celui auquel on ne croyait plus, et qui s’est fait violence. Ne croyez pas que l’award de l’innovation décerné en fin d’année par le patron du groupe est la vérité du moment.

La vérité est dans la diversité des expériences de vos équipes. On ne fait pas marcher une entreprise avec 2 ou 3 modèles et quelques succès à plusieurs millions d’euros mais avec des milliers de victoires à 1000 euros.

L’héroïsme est important pour réussir vos aventures ; mais l’héroïsme n’est pas une question ni de notoriété ni de perfection, c’est une question de courage et de plaisir d’accomplir des défis.

 

Dragon Ball Z, où comment renouveler l’aventure dans la routine

Dragon Ball Z, le manga culte d’Akira Toriyama fêtait ses 30 ans l’année dernière. Ce manga connait toujours un énorme succès mondial et a même entamé une nouvelle saison à la demande des fans en 2016.

Pourtant, à y regarder de plus près, cette série est terriblement répétitive : même menace, même dynamique, même moments-clés et mêmes techniques de combat.

Beaucoup d’autres œuvres cultes sont basées sur un schéma unique qui se répète quasi indéfiniment : Saga de super-héros, Star-Wars, James Bond.

Mais comment font-ils pour ne pas lasser l’audience ?

Dans Dragon Ball Z, deux ingrédients font merveille, à savoir la gestion de l’échec et la diversité des profils.

Tout d’abord, la relation à l’échec dans Dragon Ball Z est déroutante, la défaite et même la mort ne sont pas vécues comme un coup d’arrêt. Même morts, les héros continuent à s’entrainer, à apprendre et ils peuvent même revenir pour prendre leur revanche. L’absence de sanction en cas de défaite n’enlève pas le suspense car l’excitation est liée à l’apprentissage, au dépassement de soi plus qu’à l’intrigue elle-même.

Ensuite, la diversité des profils a aussi une grande importance, comme d’ailleurs dans toute bonne histoire. Ici, les caractères sont opposés, ce qui crée de la tension permanente mais génère surtout une émulation et une surprise nécessaire dans ces intrigues répétitives. On sait ce qui va se passer mais on ne sait pas d’où viendra la délivrance.

Dans nos entreprises, les actions et processus répétitifs ne manquent pas. Alors pour ne pas lasser les acteurs, appuyez-vous sur les recettes des mangas comme DBZ : focalisez vos équipes non pas sur la réalisation de la tâche mais sur la progression des savoir-faire, changez le rapport à l’erreur et ne stéréotypez pas les profils.  Merci aux Mangas !

Au secours, mon manager est (serait) nul !

Il faut se rendre à l’évidence, notre optimisme sur le management et les trucs et philosophies que nous prônons ne marchent pas toujours ! Et si nous pensons que le management est accessible à une grande majorité, nous ne disons pas qu’il est bien exercé par tous.

L’évidence est que certains managers n’y arrivent pas. En tous les cas, nous rencontrons beaucoup de gens dont le manager serait nul ! Et dans ce cas, ça peut être un enfer… Comment s’en sortir ?

Les faux nuls

D’abord, ne hurlons pas avec les loups. Considérer un manager comme nul, c’est un jugement qui n’est pas toujours fondé.

L’affirmation ne doit pourtant pas être ignorée parce que, réelle ou non, elle est auto-réalisatrice. Un manager considéré comme nul le devient puisque ses actions auront un minimum de prise sur ceux qui le jugent.

Votre manager est un épisode de votre vie professionnelle ; il n’est jamais parfait, et votre intérêt est de profiter des années passées dans son équipe pour apprendre de ses forces et vous en inspirer pour la suite. 

Nous rencontrons souvent ce qui ressemble manifestement à des erreurs de jugement. Ou plutôt, nous rencontrons souvent des gens qui voient leur manager à travers un trait de leur management qui les crispe et les empêche de profiter des avantages de cette posture. Ce biais peut être lié à des valeurs, à un historique, ou à des pratiques différentes.

Si vous avez un doute sur votre jugement, regardez si vos pairs pensent tous comme vous (en se méfiant du fait que les opinions ont tendance à converger avec le temps, machine à café oblige). 

Prenons quelques exemples :

  • Un manager d’équipe commerciale qui a une méthode de management très ouverte, laisse beaucoup de liberté et écoute les opinions ; en revanche il peine à trancher. Et bien, ses n-1 qui valorisent les chefs forts et déterminés ont tendance à très peu estimer cette posture alors même que, vu de l’extérieur, l’ouverture dont il fait preuve permet à tous de s’exprimer, dans leur différence, avec une certaine efficacité.
  • Un manager en finance, rigoureux, fiable, honnête intellectuellement et capable de changer d’avis. Mais son exigence est telle que certains de ses n-1 s’arrêtent à son intransigeance et ne profitent pas de sa formidable capacité à améliorer les solutions. 
  • Une manager de chaine de TV, passionnée, charismatique, ouverte et à fort apport sur le métier, mais qui est présente partout, peut être perçue comme interventionniste, bridante.
  • Un directeur d’usine stratège, pédagogue, capable d’écoute mais peu proactif relationnellement est parfois jugé comme un ours peu lisible, austère, fermé.

En fonction de sa sensibilité, il est toujours possible de voir son manager par le bon ou le mauvais côté.

Dans ces cas-là, évidemment, il y a un peu de travail côté manager pour atténuer le défaut, mais il y a aussi un travail du côté du collaborateur pour identifier les points forts et surtout apprendre à en profiter.

Votre manager est un épisode de votre vie professionnelle ; il n’est jamais parfait, et votre intérêt est de profiter des années passées dans son équipe pour apprendre de ses forces et vous en inspirer pour la suite. 

Si vous avez un doute sur votre jugement, regardez si vos pairs pensent tous comme vous (en se méfiant du fait que les opinions ont tendance à converger avec le temps, machine à café oblige). 


Les managers qui se trompent

Il se peut aussi qu’un manager qui a des qualités de management se trompe dans son approche, dans sa prise de poste, ou dans sa façon d’aborder un projet.

Dans ce cas, évidemment, il faudrait que votre manager s’aperçoive de son erreur et la corrige. Mais, prenez aussi conscience que vos retours et feedbacks sont indispensables. On entend souvent « il sait forcément ce qui se passe » ou « il devrait savoir ». Mais ce n’est pas vrai. Si tout le monde raisonne comme ça, le manager est très peu informé et a de larges angles morts.

Quelques exemples :

  • Un DRH à l’écoute, pas pinailleur, intelligent et sympathique, sous-estime la nuisance de certains de ses n-1 qui n’en font qu’à leur tête. Il communique trop peu et ne va pas chercher l’info de terrain auprès de ses alliés. C’est une erreur qui pousse certains à une défiance assez forte. Il faut aller en parler !
  • Un chef d’une grande équipe opérationnelle peu qualifiée manage comme il le faisait auparavant avec une équipe projet resserrée et très motivée. L’équipe tire la langue alors que les qualités du manager sont nombreuses. Il a fallu en parler et se recaler pour avoir une équipe performante.

Un manager qui se trompe, c’est parfois très pénible, mais si c’est effectivement une erreur, elle peut souvent être corrigée par le dialogue. Alors n’attendez pas qu’il fasse le premier pas si vous en souffrez. Prenez les devants, vous allez peut-être résoudre votre problème en très peu de temps.


Les vrais nuls

Une fois qu’on a dit ça, il reste des managers qui paraissent irrécupérables. De la même façon qu’il est difficile de définir un bon manager avec certitude, il est difficile de définir un mauvais manager avec certitude. Essayons.

Voici 3 catégories typiques de mauvais managers :

  • Les hyper stressés

Ils peuvent avoir les meilleurs intentions du monde mais sont submergés par leur stress. Par conséquent, ils peuvent être agressifs voire violents. Le fait d’encadrer une équipe nécessite en effet un minimum d’alignement avec soi-même. Ceux qui ne sont pas (ou pas encore) capables de maîtriser même un peu leurs émotions peuvent devenir des poids pour leurs équipes.

Plutôt que nuls, nous pourrions dire « pas prêts ».

Et dans ce cas, difficile de conseiller une stratégie autre que « quitter l’équipe » si c’est trop insupportable.

  • Les techniciens / gestionnaires 

Nous ne parlons pas de ceux qui ont une grande maîtrise technique et jouent sur leur autorité de compétence. Cette posture marche dans de nombreux cas. Nous parlons de ceux qui voient le management de façon technique.

Ex : un manager d’équipe commerciale qui passe son temps sur les chiffres et fait des relances aux 2 tiers du mois quand les chiffres ne sont pas bons.

Ceux-là n’ont pas compris que les résultats sont la conséquence du bien-être des équipes et de leur travail. Ils ne croient qu’aux chiffres. Au fond, on peut dire (même s’ils ne le reconnaitraient pas ouvertement) que ces managers prennent leurs collaborateurs pour des pions supposés agir sans explication.

Dans ce cas, obligation de se centrer sur l’auto-management. L’avantage, c’est que vous pouvez avoir la paix si les chiffres sont ok (contrairement aux hyper stressés).

Notre conseil : profitez-en pour développer votre autonomie et les liens avec vos pairs et les autres managers de l’entreprise.

  • Les pervers

Si on écoute tous nos interlocuteurs, il y en aurait beaucoup… De l’extérieur et quand on a évacué les cas cités précédemment, nous en voyons finalement très très peu. Parfois, les intentions malveillantes sont néanmoins manifestes et les objectifs du manager sont clairement différents de ceux utiles à la réussite de l’équipe :

    • Attitude 100% carriériste
    • Trouble de l’ego ou de la relation 

Honnêtement, encore une fois, on exagère souvent sur ces points. Parce que toutes les attitudes qu’on ne comprend pas bien peuvent être interprétées comme « un projet caché » ou une façon de « se mettre en avant ». C’est le plus souvent un procès d’intention. Mais si vous avez fait l’effort de passer en crédit d’intention, que vous avez creusé et que la perversité est avérée, fuyez !

Nouveau STAR WARS – une bonne formation au management !

Georges Lucas a transposé dans l’espace le récit le plus fréquent de l’humanité. C’est fou de voir que tous les leviers humains sont décrits dans les mythes, de l’Iliade à Star Wars !

Le documentaire dont nous vous parlons ce mois-ci revient sur l’origine de Star Wars, entièrement écrit selon le livre de Campbell, Le héros aux 1001 visages, un bouquin qui reprend les éléments qui constituent tous les mythes. En management, comme pour écrire des histoires, ce livre est un trésor car il permet de comprendre les clés de la motivation!

Pour vous mettre en bouche, voici un bref aperçu avec le rôle du mentor. Le mentor c’est le personnage indispensable pour faire bouger le héros. Il a trois principales caractéristiques : il prend des formes variées, il a des interactions très différentes avec le héros et il s’en va toujours avant la fin.

Dans votre équipe vous avez besoin de héros pour réussir les transformations et, donc, il vous faut des mentors. Attention, être mentor, ce n’est pas lié à un rôle mais à une mission que vous seul pouvez vous assigner : donner le courage à quelqu’un d’agir pour devenir un héros. C’est donc les RH, un collègue, un consultant, un formateur, n’importe quelle fonction support, et surtout vous même. Et puis, cela peut prendre plein de formes : montrer de la bienveillance, affirmer son soutien, donner envie, mais aussi engueuler, parfois, faire peur, déstabiliser… Dernier point, et non des moindres : se retirer dès qu’on n’est plus indispensable.

Vous verrez, sans en avoir l’air, ce documentaire est une mine de leçons managériales!

Une dernière pour la route ! Le passage du seuil dans Star Wars c’est le moment ou Luke part de chez lui et arrive dans un endroit très dangereux. Ses caractéristiques? C’est un moment difficile, où le héros doit faire preuve de courage et s’affirmer. Il y a un avant et un après.

La leçon pour votre équipe : n’essayez surtout pas de gommer la difficulté. Les moments de bascule sont difficiles et ils perdraient de leur sens si ce n’était pas le cas. Vous pouvez bien sûr aider, accompagner mais évitez à tout prix d’effacer la difficulté.

Allez, on ne vous en dit pas plus. Allez vous-même y jeter un œil. 

Laisser gagner ses opposants, pourquoi c’est habile ? – Le stratège

Même si vous n’êtes pas très Baseball, jetez un oeil au Stratège, un film où vous verrez à l’oeuvre le beau Brad Pitt et l’excellent Philip Seymour Hoffman. Il est question d’un manager d’équipe qui adopte une stratégie très « jeu de go » pour faire gagner son équipe sans moyens. Très instructif pour les amateurs de stratégies alternatives.

Une manœuvre apparaît particulièrement surprenante : alors que le manager licencie plusieurs joueurs et son recruteur (fervent opposant à son projet), il garde son entraîneur (tout aussi opposant) ; mieux, il le laisse s’attribuer les lauriers de la victoire quand l’équipe est au sommet ! Pourquoi virer un opposant et pas l’autre ? Pourquoi s’obstiner alors qu’il ne devient jamais allié ? 

A bien y réfléchir, c’est peut être le coup le plus subtil, le plus magistral de ce manager. Il montre sa détermination avec son recruteur, mais en gardant son entraîneur et en le faisant réussir, il nous rappelle 3 éléments vitaux du manager joueur de Go, et arturien :

1. On cherche la victoire mais pas sa propre gloire.

2. Humilier son adversaire n’avance à rien. Lui maintenir un territoire est primordial pour maintenir l’équilibre. Si votre opposant n’est plus là, il sera remplacé.

3. Pour faire basculer un acteur, faites le gagner, pas perdre.

Bernard, 55 ans, génération Y, qui s’en occupe ?

Alerte ! Les jeunes de la génération Y débarquent dans les entreprises et ça va faire mal : pas de fidélité à l’entreprise, comportement instable, égoïsme, équilibre pro/perso qui penche clairement vers la vie perso…  

Et si c’était l’air du temps et non une question de génération ?

 

C’est quoi la génération Y ?

C’est un concept démographique désignant ceux qui sont nés entre 1980 et 2000. Son nom n’a pas d’origine claire : il représenterait le Y du câble des écouteurs sur le torse, ou, phonétiquement, le « why » de la génération qui se questionne. Admettons, cela n’a pas beaucoup d’importance de toute façon.

Cette génération a quelques caractéristiques objectives : elle est entrée sur le marché du travail avec internet, n’a pas connu la guerre froide, n’a pas connu les relations amoureuses sans le SIDA et n’a pas connu le marché du travail sans chômage.

Après c’est une suite de clichés que tous les scientifiques ou presque dénoncent. Oui sauf que dans les entreprises, ce sont ces clichés dont on parle. Les scientifiques n’ont pas passé l’accueil et le tourniquet des sièges sociaux.

Alors pêle-mêle, qu’entend-on ?

  • Désimpliqués, ils auraient un rapport utilitariste à l’entreprise et s’inquièteraient de la qualité de la mutuelle plus que des défis de la société qu’ils rejoignent.
  • Ils voudraient le plaisir avant tout et négligeraient les valeurs de rigueur et de fiabilité, apanages de leurs trop sérieux parents.
  • Ils militeraient pour l’équilibre vie pro/vie perso… ce qui est compris par les managers plus âgés comme « ils privilégient la vie perso à la vie pro ».

On exagère ?

Non, même pas, regardez plutôt : http://madame.lefigaro.fr/societe/management-mots-pour-booster-generation-171013-444444

 

Pourquoi ce concept n’a aucun sens ?

D’abord parce que les limites sont imprécises. Que dire de ceux qui sont nés en 1975 ?

Ensuite parce que la génération n’est évidemment pas homogène. Entre ceux nés en 1983 et ceux nés en 1995… Même au sein d’une même année : l’éducation, la personnalité, le parcours personnel, la culture sont heureusement bien plus importantes que l’année de naissance.

Aussi, toute la génération Y n’est pas fan de Facebook et de jeux vidéos. Il y en a qui écoute Brassens, aime le foot au stade avec leurs parents ou veulent faire leur trou dans l’entreprise… C’est comme si on disait que les enfants des années 50 étaient tous hippies en 70 et que ceux des années 60 ne pensaient qu’au fric en 85… Absurde !

 

Mais alors que faire du management générationnel ?

Ce n’est pas parce que les clichés de la génération Y sont ineptes que les dirigeants ne doivent pas se questionner sur l’évolution du management.

D’où vient-on ? 

Le marché du travail des 30 glorieuses s’est caractérisé par le plein emploi et la nécessité de reconstruire et de bâtir un pays moderne. La valeur travail est alors centrale et l’abnégation va avec la sécurité de l’emploi (même dans le privé).

L’explosion du chômage au milieu des années 70 ne change pas les mentalités immédiatement. D’abord parce qu’on a cru à une crise cyclique et que personne n’imaginait que le chômage deviendrait si structurel.

Ensuite parce qu’il y a d’énormes effets d’inertie, les mentalités mettent plusieurs générations à s’adapter aux nouvelles donnes. Les dirigeants et cadres sup d’aujourd’hui sont entrés sur le marché du travail dans les années 80/90 et ont donc été modelés par les dirigeants des 30 glorieuses, tout en apprenant à vivre sans la croissance et avec le chômage.

Les quinqua d’aujourd’hui sont de plus en plus de la génération Y : combien en connaissons-nous qui ont plaqué un boulot sécurisé et bien payé pour une aventure entrepreneuriale, artisanale, artistique, et souvent hasardeuse ? 

Aujourd’hui, la donne a changé pour tout le monde

A ce jour, plus personne n’a réellement connu les années fastes.  

Le manager doit comprendre cette transformation, quels que soient son âge et les générations représentées dans son équipe, et en tirer les conséquences :

  • Il est logique et même sain que les salariés d’aujourd’hui ne soient plus viscéralement liés à leur entreprise : c’est une protection contre d’éventuelles décisions futures (PSE ou autre).
  • Il est salutaire que face à un monde de moins en moins lisible, chaque personne, quel que soit son âge, se pose des questions sur son utilité dans ce monde et sur le sens profond de ce qu’il fait.
  • Il est enthousiasmant de vivre à une époque où les femmes obtiennent de plus en plus de postes à responsabilité. Il faut inventer des solutions pour faire coexister cette aspiration avec celle, toujours vive notamment en France, d’avoir et d’élever correctement des enfants.
  • Il est heureux de vouloir s’éloigner de la mauvaise habitude qui fait que depuis les années 80, les managers travaillent de plus en plus, très, très loin des 35h, avec une vie perso qui en souffre forcément.

Ces changements sont en grande partie positifs même s’ils ont des inconvénients. Mais surtout, ils n’ont rien à voir avec l’âge.

Les quinqua d’aujourd’hui sont de plus en plus de la génération Y : combien en connaissons-nous qui ont plaqué un boulot sécurisé et bien payé pour une aventure entrepreneuriale, artisanale, artistique, et souvent hasardeuse ? Combien twitte, poste sur Facebook ? Combien veulent rentrer chez eux pour diner, et sans être exténué si possible ? Combien aspirent à plus de sens dans leur vie ?

 

Comment s’adapter ? 

Nous préférons l’idée d’un management moderne, c’est-à-dire adapté à son monde, plutôt qu’un management générationnel qui serait nécessairement clivant.

Aussi, traitons les individus, jeunes ou vieux, non par rapport à leurs âges mais par rapport à ce qu’ils doivent affronter aujourd’hui… Et vous allez voir que les motifs d’inquiétude sont souvent les mêmes à 25 et 55 ans :

  • Peur de l’exclusion du marché de l’emploi… Vrai dans les 2 cas.
  • Inquiétude liée au peu de perspectives et de garanties à long terme… Vrai dans les 2 cas.
  • Volonté de réussir sa vie perso faute de pouvoir tout miser sur la pro… Vrai dans les 2 cas.

 

Nous proposons 2 axes de travail pour le manager :

  • Travailler avec une équipe en admettant que ses membres sont de passage et là pour apprendre, se développer et vivre un moment fort sous votre management… Ce qui marchera tout aussi bien pour celui qui restera longtemps à son poste.
  • Proposer une relation au travail moins scientifique, et en tous les cas plus enthousiasmante, non pour fidéliser mais pour tirer le meilleur de tout le monde pendant le temps de votre collaboration.

Managez des missions courtes, excitantes, comme si tous, y compris vous, étaient en CDD… et si les gens restent plus longtemps, c’est tout bénef. 

 

La morale de l’histoire 

On le voit, poser la question depuis l’angle du management générationnel, c’est prendre le risque de vouloir reproduire un modèle ancien qui ne correspond plus à la réalité.

Nous sommes tous de la génération Y, et les prochains jeunes qui viendront sur le marché du travail nous emmèneront plus loin encore. Adaptons-nous ! 

Ainsi, nous aurons tous appris quelque chose de cette confrontation des rapports au monde… jeunes et vieux…

Stop au diktat du plan d’action !

Pas une réunion ne doit se terminer sans plan d’action. C’est souvent à ça que l’on mesure son efficacité, la qualité de l’animateur et l’existence même d’un projet. Mais voilà, comme beaucoup de ces règles devenues immuables, la bonne intention initiale se transforme souvent en exercice privé de son sens… Revenons à l’essentiel et limitons les plans d’action !

Le temps est venu de recourir à nouveau à la vraie source de valeur dans l’entreprise : l’intelligence des individus

L’action est clé 

Bien sûr, nous ne remettons pas en cause la nécessité d’actions pour faire avancer un projet, faire progresser une organisation. Le changement (les progrès) n’existe que s’il y a actions ; les intentions ne suffisent pas, c’est évident.


Mais elle dérape…

Dès lors que ce principe est posé et accepté de tous, il est logique de créer une règle, ou a minima une bonne pratique : toute réunion, tout projet, doit avoir un plan d’action, suivi dans le temps. C’est clair, c’est net !

C’est logique mais on oublie l’essentiel : l’action est clé mais elle doit résulter d’une décision individuelle, que quelqu’un s’engage librement à faire quelque chose. Combien de plans d’action ne se réalisent pas ou pas complètement ? Ils sont innombrables. Pourquoi ? Parce que le plan d’action devient un exercice obligé, n’est plus la manifestation d’une décision individuelle forte et sincère. On se vote un plan d’action pour respecter l’usage, montrer que l’on n’est pas passif, se rassurer sur l’utilité des 2h que l’on vient de passer ensemble.


Et dérape encore…

Et comme le plan d’action n’est pas suivi, au lieu de se remettre en question, on s’enfonce : on crée un poste de chef de projet pour s’assurer que ça avance, on prend un consultant pour le pilotage, on l’affiche, on en fait un excel, on le partage sur l’intranet…. Et comme il n’est toujours pas respecté, on martèle les objectifs avec plus de vigueur, on rajoute des contrôles… Petit à petit oui, les actions se font, mais avec une dépense d’énergie considérable, un coût énorme, elles ne créent donc que peu de valeur.

  

Revenons à l’essentiel

Comme nous le disons à tort et à travers, dans un sens ou dans l’autre, dans chacun de nos articles, le temps est venu de recourir à nouveau à la vraie source de valeur dans l’entreprise (et dans les groupes humains en général) : l’intelligence des individus. 

La multiplication des règles, des indicateurs, des prescrits du management, dont la nécessité du plan d’action fait partie, finit par entraîner l’érosion lente de la responsabilité et sa compensation par la surcharge de travail :

  • « J’ai pas le temps »
  • « On m’a demandé de le faire »
  • « C’est une demande du siège »

Autant de remarques anodines, hyper-fréquentes, qui démontrent que l’on s’éloigne de la responsabilisation individuelle, sans avoir à faire avec des tire-au-flanc, et souvent bien au contraire.

Ne vous inquiétez pas : s’ils sont engagés, ils agiront. 

Faisons confiance dans la capacité de jugement de l’humain :

  • Oui, il est capable d’arbitrer entre des objectifs parfois contradictoires (qualité OU coût ?)
  • Oui, il va faire son propre plan d’action s’il y croit et se contrôlera lui même s’il est vraiment engagé.

 

Y parvenir, ce n’est pas si compliqué

Mais au delà du vœu pieux, comment faire ? Dans nos récentes missions, nous refusons de bâtir des plans d’action dans bien des cas. Il faut d’abord s’assurer de l’essentiel : est-ce que les gens concernés ont vraiment envie d’agir ?

Et là, il faut passer du temps avec eux, utiliser les indicateurs adaptés : sourires, enthousiasme, énergie…. Mais aussi craintes exprimées, demandes d’aide, etc…

Et alors, il est temps de demander à chacun de préparer ses actions et de les piloter lui-même. Et ne vous inquiétez pas : s’ils sont engagés, ils agiront. 

Enfin, ne créez pas d’indicateurs de suivi d’actions. Si les actions existent, les acteurs en parleront, les effets se feront sentir, et vos indicateurs habituels bougeront. Si vous n’entendez rien, c’est que rien ne se fait. Evidemment, il est utile de créer des moments, en réunion d’équipe, pour donner la parole à ceux qui agissent… Et si personne n’a rien à dire, c’est que rien ne se fait ; et alors, revenez à la case « engagement » car vous avez raté quelque chose là-bas.

Cette technique peut paraître hasardeuse ou longue ; il n’en est rien. Récemment, un manager qui s’est engagé véritablement a décidé de modifier brusquement une réunion importante comme on lui demandait de le faire sans succès depuis 5 ans… Pour agir, il faut le vouloir !

De même, dans un codir où le respect des plans d’action était considéré par tous comme faible, un séminaire sans plan d’action final vient de produire en deux mois des mouvements que personne n’imaginait, et sans contrôle.

Enfin n’oubliez pas que supprimer c’est agir

Avec cette manie des plans d’action à toutes les sauces, il y a un empilement d’actions invraisemblables, qui étouffe l’initiative, engorge les agendas, épuise les managers.

Enlever des choses, c’est aussi agir. Et ça fait gagner du temps…. Ne vous en privez pas.

 

LARGO WINCH : le pouvoir de la transgression

Largo Winch, héros de BD, passé à la télé et au cinema est un businessman qui a tout pour lui : immensément riche, intelligent, athlétique et beau en plus. Bien sûr c’est une caricature, une icône comme la BD sait en créer.
Pourtant plusieurs choses sont intéressantes dans cette série très business :
 
– Il montre comment le sérail, les anciens rejettent ce qui est différent. Largo est un enfant adopté libre et bagarreur dans le monde feutré du grand capitalisme… A un plus petit niveau, il n’est pas rare de voir un groupe craindre voir rejeter le nouveau. Largo nous enseigne l’écoute et la curiosité mais aussi la fidélité à ce qu’on est. C’est assez bateau certes, mais on est obligé de constater que bien des cadres appliquent les consignes sans plus vraiment réfléchir à leur utilité et sans vraiment mettre leur personnalité dans leur travail.
 
– Il montre aussi comment la transgression, le non respect des règles est non seulement légitime dans bien des cas et en plus souvent efficace. Nous ne prônons pas d’être dans le rejet sur tout, tout le temps, mais une dose de mauvais caractère et de rébellion semble être une des conditions de création de valeur dans des groupes toujours plus rigides. 
 
Enfin Largo n’est pas infaillible (même s’il gagne à la fin). Il est impulsif, tue sans trembler, manigance, courre les jupons… Autant de défauts que nous ne validons pas bien sûr mais qui ne l’empêche pas d’être un grand leader.

Mars Chocolat, c’est ceux qui en parlent le moins qui managent le mieux ?

Tout le monde connaît les produits de Mars, des barres chocolatées à l’alimentation animale (Royal Canin, etc).

Ce que l’on sait un peu moins c’est que l’entreprise est 100% familiale et se place au 4ème rang des groupes alimentaires mondiaux.

Ce que l’on ignorait c’est que c’est l’une des trois entreprises, en France, où les collaborateurs se sentent les plus heureux.

Et quand on creuse, on découvre un modèle managérial remarquable pour une entreprise de cette taille :

  • La transparence et l’équité y sont très présentes : pas de privilège pour les patrons, tout le monde dans l’open space, des interpellations directes et régulières des collaborateurs vers les top managers, etc.
  • La proximité et la responsabilité : sur les 70 000 personnes de l’entreprise, seules 50 se trouvent au siège social près de Washington. Les initiatives sont prises en local, valorisées et partagées en transversal.
  • L’engagement au-delà du business : dans la dernière enquête « Best Place to Work », 86% du personnel a répondu que leur travail chez Mars avait un sens particulier, au-delà de la simple notion d’emploi…

Ci-joint une interview passionnante de Thierry Gaillard, PDG de Mars Chocolat France :

http://www.dailymotion.com/video/xytsvk_thierry-gaillard-mars-etre-compatible-avec-nos-valeurs-familiales_news

Voici un nouvel exemple d’entreprise innovante sur le plan managérial, et pour chacun d’entre nous un réservoir de bonnes idées pour 2014 !

L’industrie française peut être compétitive !

Dans le climat ambiant, où la crise ne semble plus avoir de limites, tous les discours ou presque sont pessimistes voire catastrophistes. La France serait inadaptée, son marché du travail archaïque, ses patrons incompétents, ses syndicats révoltés et incapables de contribuer au redressement, ses salariés trop chers et parfois fainéants…

Ce qui coince, bien souvent, c’est que les français sont formés depuis leur plus jeune âge pour réfléchir, se poser des questions, améliorer les choses, donner leur avis mais en entreprise, ils sont souvent cantonnés à des tâches dénuées de sens, sans possibilité d’exprimer leur point de vue… Alors, ils finissent par ne plus en avoir et se mettent en position de spectateurs.

 

Pourquoi n’exploite-t-on pas ces forces ?

Ils ont peur que les équipes profitent d’être écoutées pour se plaindre, mais c’est faux : dans l’immense majorité des cas, lorsqu’ils font confiance à leurs équipes, les résultats dépassent leurs prévisions.

Pourquoi ne les écoute-t-on pas ? Parce que les supérieurs sont des idiots ? Non. Parce qu’ils n’ont pas le temps ? Pas seulement… C’est souvent parce qu’ils n’osent pas libérer les énergies des équipes de terrain ; qu’ils n’osent pas véritablement leur faire confiance, écouter ce qu’ils pensent de tel ou tel problème. Les patrons le reconnaissent d’ailleurs dans le huis clos de leur bureau : « Pour éviter les erreurs coûteuses, je préfère les règles imposées aux initiatives tous azimuts ».

Ils ont peur que les équipes profitent d’être écoutées pour se plaindre, mais c’est faux : dans l’immense majorité des cas, lorsqu’ils font confiance à leurs équipes, les résultats dépassent leurs prévisions.  

Des investisseurs, parfois étrangers, nous montrent la voie 

La non-compétitivité sur les coûts n’est pas une fatalité car lorsque des équipes de terrain s’intéressent toutes, ensembles, à l’amélioration des coûts, les résultats sont spectaculaires.

Avec un management basé sur plus de confiance, et utilisant toutes les idées et ressources de nos collaborateurs, l’écart de compétitivité de la France est beaucoup moins net.

C’est l’enseignement principal de Toyota, qui a compris que la valeur se faisait sur la ligne de production et qui met son management au service du terrain et non l’inverse… Et Toyota a choisi de s’implanter en France pour produire l’un de ses plus petits modèles, l’un de ses moins chers aussi ! Ils viennent même de décider de produire à Valenciennes les Yaris pour les Etats-Unis. Avec un management basé sur plus de confiance, et utilisant toutes les idées et ressources de nos collaborateurs, l’écart de compétitivité de la France est beaucoup moins net.

Chez Sanofi, quelques managers d’une usine normande ont mis en place une animation de terrain, centrée sur l’écoute des propositions du terrain, qui a permis non seulement de pérenniser l’usine, mais aussi d’atteindre des niveaux de prix comparables aux meilleurs mondiaux dans ce domaine.

De nombreux autres exemples existent : Airbus et Michelin leaders de leurs marchés avec des productions largement françaises ; PSA, qui malgré les difficultés obtient à Sevel-Nord des résultats spectaculaires sous l’impulsion d’un directeur d’usine courageux qui mise tout sur ses hommes ; L’Oréal qui relocalise ses productions de cosmétiques de luxe en France, dans le Nord ; Rossignol qui augmente les capacités de son usine dans les Alpes ; Décathlon qui fabrique ses vélos en France ; etc.

  

Le courage de faire autrement est la valeur clé

Certes, les coûts de logistique et les calculs politiques entrent en ligne de compte mais c’est surtout le savoir faire des équipes qui est décisif. Il existe en France de grandes ressources si les managers se décident à valoriser chaque compétence, chaque avis des collaborateurs qui ont des idées plein la tête.

Cela demande du courage, pour oser « lâcher prise » et écouter le terrain ; de l’enthousiasme pour donner envie aux équipes de puiser dans leurs réserves, de la méthode pour que toute cette énergie vienne alimenter les bons objectifs…

C’est difficile, mais possible et toujours préférable à l’immobilisme…..

ALBUS CONSEIL